Avant d’entrer dans le vif du sujet : comme ça commence à être le bordel dans les commentaires de l’entrée précédente, je récapitule pour ceux qui y étaient (et pour les autres si ça les intéresse) la liste des vidéos du concert d’Amanda Palmer disponibles sur le Net :
Je suis morte de rire quand je revois celle de Creep, notamment, je retrouve exactement l’ambiance telle que je me la rappelais. J’ai récupéré le fichier son de l’interview et commencé à retranscrire et traduire. Je grince des dents quand j’entends mon accent (je suis ravie de savoir que je serai remplacée à l’écran par des questions écrites) et je ne peux pas m’empêcher de me dire "J’aurais plutôt dû demander ça, dire ça comme ça, etc", mais il y a des moments assez rigolos. J’ai surtout hâte de voir les images qui vont avec.
Or donc, le jeu musical du week-end. Ça fait un moment que cette chaîne circule de blog en blog mais je viens tout juste d’être désignée volontaire par Lhisbei du blog RSF, qui devait savoir que je ne pourrais pas résister. Je recopie les consignes telles qu’elles m’ont été données :
- Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et dire pourquoi
- Faire une petite playlist avec
- Rajouter en sixième position "The Song", celle que vous aimez d’amour, plus jamais vous ne pourrez vivre sans
- Et taguer 5 personnes de votre choix.
Ce que je trouve intéressant dans l’histoire, c’est de devoir réfléchir non pas juste à une liste de nos chansons préférées, mais de chansons qui nous ressemblent. Ça oriente le choix différemment. Et mine de rien, c’est difficile de n’en choisir que six (j’avais une liste d’une bonne quinzaine de titres). Je me suis limitée à des chansons disponibles soit sur YouTube, soit sur Deezer. Vous avez donc échappé notamment à Don Juan’s reckless daughter de Joni Mitchell que je n’ai trouvée nulle part. C’est une des premières auxquelles j’ai pensé, parce que j’adore la façon dont elle utilise la métaphore de l’aigle et du serpent pour parler de la façon dont l’homme est tiraillé entre des pulsions contradictoires. Cette chanson-là, pour le coup, je m’y reconnais à 100%, et le texte est vraiment magnifique.
La première artiste de la playlist, c’est forcément PJ Harvey. Parce que ses chansons m’accompagnent depuis maintenant treize ans, autrement dit depuis le début de ma vie d’adulte, et que j’ai le sentiment de mûrir et de vieillir avec elles. Je ne sais pas pourquoi sa musique me fait vibrer à ce point mais elle fait vraiment écho à tout un tas de choses personnelles. Le problème était de choisir un titre parmi ses albums et toute une flopée d’inédites géniales. J’ai hésité entre 30, Missed et The Mountain. Ce sera cette dernière, pour le plaisir de ressortir cette vidéo :
Deuxième titre de la playlist : Simon & Garfunkel, America. Une autre chanson qui est là depuis longtemps et qui refait parfois surface. Je me rappelle bizarrement l’avoir découverte en même temps que je lisais La quête de l’oiseau du temps, les deux restant associés dans mes souvenirs. Depuis 2006, je l’associe aussi à mon premier voyage aux USA et à ma découverte de La Nouvelle-Orléans – le désir que j’avais de voir cette ville et le choc qu’a été la rencontre.
Lazy line-painter Jane, Belle & Sebastian. Je n’avais pas réécouté cette chanson depuis une éternité mais elle est vraiment associée à toute une époque pour moi : mon arrivée à Paris, ma dernière année d’études, le début de ma vie d’adulte, sans doute une des plus chouettes périodes que j’ai vécues.
Piano fire, Sparklehorse. Celle-là vient de s’imposer comme un choix de dernière minute alors que je rédigeais cette entrée. Simplement parce qu’elle fait remonter des souvenirs, un mélange bizarre d’euphorie et de nostalgie. Pour l’anecdote, c’est également PJ Harvey qui fait les chœurs ici.
Pour la cinquième, compte tenu de l’actualité musicale de la semaine et du fait que sa musique a été pour moi la bande-son d’une bonne partie de l’année 2008, Amanda Palmer s’imposait. Je suis fascinée par ses textes qui peuvent être à la fois drôles, tragiques, inquiétants et d’une incroyable justesse. J’aime particulièrement quand elle se caricature dans ses chansons, c’est souvent très drôle et je ne peux pas m’empêcher de m’y reconnaître en partie. C’est le cas notamment dans le génial Girl anachronism et dans Runs in the family que voici. La chanson parle de l’impossibilité d’échapper à l’héritage de sa famille, mais aussi de la tentation un peu adolescente de l’accuser de tous nos maux. J’adore ce mélange de premier et de second degré, et là, pour le coup, je me reconnais pas mal dans cette chanson.
Et la chanson bonus, la chanson indispensable… Ça ne pouvait être que Nick Cave. J’ai décroché de ce qu’il fait depuis un moment, mais je reste très fan d’une bonne partie de ses albums (toute la période qui va de Your funeral… my trial à Murder ballads, en gros). Et The mercy seat est tout simplement l’une des plus grandes chansons du monde et de tous les temps. Sans compter qu’en live, elle est d’une puissance extraordinaire. Et le texte est grandiose, comme souvent chez lui.
Il paraît qu’il faut ensuite désigner cinq autres volontaires. Le problème étant que certaines des personnes auxquelles je pensais ont déjà joué. Je désignerai donc les personnes suivantes : Lionel, Lucie, Jérôme L., Charlotte B. et Charlotte V. Si vous n’avez pas envie, vous n’êtes vraiment pas obligés, mais ça m’intéresserait de voir vos choix.