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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 19:01

Pour continuer dans les vidéos saisonnières, je dédie celle-ci à Daylon s’il passe dans le coin :

 

 

 


Ça doit être la période des fêtes qui veut ça mais j’ai des envies de revoir Gremlins, c’est grave docteur ?

 

Et pour compléter l’intermède musical de la semaine dernière, la session acoustique de Jesse Sykes au Père-Lachaise est maintenant visible ici sur le Cargo, et mes photos (une de mes séries préférées parmi celles que j’ai postées sur le webzine) sont ici.

 

Pour en revenir au sujet principal de ces derniers jours, je ne sais pas trop quoi répondre aux gens qui me demandent comment ça va par rapport au cambriolage. Depuis que c’est arrivé, j’entends dire et répéter que c’est un incident très violent qui peut être assez difficile à gérer psychologiquement. Sauf que je ne le ressens pas du tout comme ça, ou je n’en ai pas l’impression en tout cas. Ou alors, je suis trop sonnée pour m’en rendre compte, ce qui est possible aussi. Je suis assez déroutée par le calme et le détachement dont je fais preuve quand j’y pense. C’est vrai que je me suis fait une bonne grosse frousse vendredi et que ça m’est un peu retombé dessus lundi, quand je me suis pour la première fois absentée pendant les horaires de bureau. C’est vrai qu’en rentrant chez moi, mon premier réflexe est encore de vérifier que la porte est intacte et l’appart en ordre. C’est vrai aussi que je garde tout le temps les volets fermés (en même temps, ce studio est tellement sombre que ça ne fait pas grande différence). Mais à part ça, je ne ressens rien de particulier par rapport à l’incident. Et ça m’inquiète un peu. J’y pense tout le temps, mais de manière assez factuelle en quelque sorte : tout comme je sais qu’on est en hiver et que les fêtes approchent, je sais que j’ai été cambriolée – c’est là en toile de fond, mais ça ne va pas plus loin. Mais comme ma nature est d’angoisser tout le temps et pour tout, ça me dérange un peu d’être capable de me dire froidement "Quelqu’un est entré ici et a fouillé dans mes affaires" sans rien ressentir de particulier. Ça devrait être beaucoup plus violent que ça. Comme il n’y a aucun dégât visible, j’ai presque l’impression que ce n’est pas arrivé. Je sens juste de manière très, très vague mais constante qu’il y a "un truc qui ne tourne pas tout à fait rond".

 

Pour ce qui est de ma recherche d’appartement, je laisse passer les fêtes – je suis plus concentrée sur les courses de Noël, le séjour familial de la semaine prochaine et la visite imminente d’une amie qui habite à Houston et que je ne vois pas souvent. Mais je me promets de commencer ma recherche effective début janvier au plus tard, au lieu de tourner autour des annonces en me demandant "quel quartier, quelle surface ?". Ce que je n’ai pas précisé dans les entrées précédentes, c’est qu’il s’agirait cette fois d’acheter un appartement. Démarche forcément intimidante, même si j’ai apprivoisé l’idée à force de me renseigner et d’y réfléchir ces derniers mois. Et puis j’ai assez traîné chez Habitat et autres magasins du même genre ces derniers temps pour me rendre compte que l’envie d’un nouvel espace à décorer est bien présente. Ça tombe bien, moi qui déteste janvier, ça me donnera de quoi m’occuper.

 

 

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 16:52

Je m’apprêtais à remercier les gens pour leurs commentaires et messages divers concernant le cambriolage de vendredi et à dire qu’on se remettait finalement assez vite de ces choses-là, mais j’avoue que je fais un peu moins la fière aujourd’hui. Globalement, ça va, je m’étonne de ne pas angoisser plus que ça, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir une appréhension chaque fois que je m’absente, puis chaque fois que je rentre chez moi. Je n’ai l’esprit tranquille qu’après avoir constaté que la porte est intacte, l’appart toujours rangé et qu’il n’y a personne à l’intérieur. Curieusement, je flippe plus en journée qu’en soirée, parce que ça s’est passé pendant les horaires de bureau. Comme le cambrioleur est passé par la fenêtre de la cuisine, qui ferme mal, l’absence de dégâts matériels aide à digérer l’incident : depuis que j’ai tout rangé, j’ai presque l’impression que ce n’est jamais arrivé. Il n’y a que l’absence des appareils photos pour me prouver que si. Maintenant que je ferme mes volets métalliques en sortant, je sais qu’un autre cambrioleur ne pourrait passer que par la porte – et je tourne un peu en boucle sur cette question depuis hier : "Quel effet ça fait quand on retrouve sa porte fracturée ?" Ça doit être beaucoup plus violent. Je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance. Et c’est le genre de circonstances où les gens vous surprennent agréablement. J’ai été très touchée par certaines réactions dans mon entourage. Entre autres, par le geste de mes parents qui m’ont proposé de remplacer mon appareil photo. Je n’aurais sans doute pas fait la démarche toute seule, pas tout de suite en tout cas.

 

Avant de proposer un intermède musical – assorti de photos prises avec le G9 disparu – je voulais signaler que Francis Berthelot, dont je parlais tout récemment ici, participe à une interview en ligne sur le forum ActuSF pour parler de son roman Le petit cabaret des morts et de plein d’autres choses. Il répond aux questions des internautes jusqu’à mercredi inclus et ça se passe ici.

 

Pour commencer la page musicale du jour, bref retour en arrière. Début 2007, je tombe en arrêt en visitant un peu par hasard la page MySpace de Jesse Sykes & The Sweet Hereafter, totalement scotchée par la voix étrange et irréelle de la dame. Moins de cinq minutes plus tard, j’ai commandé l’album Like, love, lust and the open halls of the soul. Le temps qu’il arrive chez moi, c’est dans des circonstances particulières : j’ai été pas mal chamboulée par le décès d’une personne qui n’était pourtant pas un proche, et cet album devient la bande-son des deux semaines de cogitations intenses qui s’ensuivent (et qui ont nourri la dernière nouvelle de Notre-Dame-aux-Ecailles, intitulée "Fantômes d’épingles"). L’ambiance méditative de cette musique collait parfaitement à la gravité du moment. C’est peut-être pour cette raison qu’il m’arrive souvent de le réécouter en période de déprime : je trouve une chanson comme Eisenhower Moon particulièrement apaisante.

 

 



Une semaine après avoir reçu l’album, je fais quelque chose que je n’avais pas fait depuis longtemps, sur un coup de tête. Sans trop savoir qui tient la page MySpace du groupe, j’envoie un message qui dit en substance : cet album vient à peine d’entrer dans ma vie mais il compte déjà énormément. Je reçois un peu plus tard un mail très gentil de Jesse, visiblement touchée par le message. Suivent deux trois échanges de mails, une ou deux conversations rapides après des concerts. Quand je commence à participer un peu aux sessions Cargo, l’idée d’en proposer une à Jesse s’impose assez vite. Première tentative ratée en mai de cette année, deuxième en octobre. De fil en aiguille, on se retrouve à vadrouiller à quatre dans les allées du Père-Lachaise un mercredi après-midi – Jesse, Renaud du Cargo, Julien du label Fargo et moi. L’idée vient de Jesse que la perspective de jouer dans ce cimetière a l’air de bien éclater. Comme elle le dit sur le ton de la blague alors qu’on passe la chercher à son hôtel, la mort est un thème central de ses chansons.

 




 




Les trois qu’elle a choisi d’interpréter ne font pas partie de celles que j’aurais attendues, et aucune n’est tirée de Like, love, lust qui est pour moi, et de très loin, le meilleur des trois albums du groupe. Mais elles collent magnifiquement au décor. Pour être honnête, je n’étais pas sûre au départ que ça donnerait une session intéressante, ne serait-ce que parce que ses concerts sont vraiment en dents de scie. Mais du fait qu’elle jouait seule et en acoustique, sa voix a pris une ampleur intéressante, presque surnaturelle. On était quatre dans le cimetière quasi désert et Jesse chantait au milieu des morts. Moi qui étais frustrée de galérer autant pour la photographier en concert – elle est très photogénique mais toujours mal éclairée – j’étais ravie de pouvoir le faire à la lumière du jour, et dans ce décor-là. Je suis contente d’avoir ces photos comme souvenir d’un moment assez précieux : pour l’enthousiasme de Jesse, la façon dont elle s’est prêtée au jeu, mais aussi pour une conversation qu’on a eue sur le trajet du retour à l’hôtel, très naturellement, la première fois que j’avais l’impression de vraiment dialoguer avec elle et de combler les blancs de nos quelques échanges de mails rapides. Avant ça, je n’arrivais pas vraiment à faire le lien entre le personnage que je devinais derrière la musique, dont la voix suggère une impression de sagesse et de gravité, et la personne que j’avais rencontrée, cette Jesse toute speed qui courait partout, parlait très vite et s’enthousiasmait tout le temps. La session m’a permis de faire ce lien.

 

Voici un premier extrait, les deux autres sont disponibles sur Dailymotion en attendant leur mise en ligne imminente sur le Cargo, où seront aussi publiées mes photos (je remplacerai les liens quand ce sera fait).


 

 

 

 
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 01:23

 

Dans la série des expériences qu’on espère ne jamais avoir à faire mais dont on se remet finalement assez vite, je viens d’en tester une nouvelle cet après-midi même : rentrer chez moi pour trouver tout mon appart sens dessus dessous. Pas de casse, aucun dégât, mais le contenu des tiroirs et des boîtes renversé sur le sol, sur le canapé, partout. Peu d’objets volés, mais devinez le premier dont j’ai constaté la disparition ? Mon appareil photo, évidemment. Enfin les deux, mais c’est surtout pour le G9 que ça m’a contrariée. Savoir que la carte mémoire contenait encore des photos personnelles (aussi bien des photos de concerts que des photos d’amis) n’aide pas. L’autre objet dont la disparition m'a contrariée, c’est une médaille en or que je tenais de ma grand-mère maternelle. Comme il s’agit d’un objet qui a une valeur sentimentale pour d’autres personnes que moi-même, je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser en me disant qu’on m’a confié quelque chose de précieux et que je n’ai pas été capable de le garder. Si quelqu’un avait voulu me voler pile les deux objets dont la disparition m’emmerderait le plus, il ne s’y serait pas pris autrement. Enfin si : il aurait volé mon portable tout neuf. Par chance, je l’avais avec moi puisque j’étais sortie travailler au café. Autre objet disparu, une paire de boucles d’oreilles que j’avais reçue l’an dernier pour mon anniversaire (note aux personnes concernées : par contre, ils ont laissé la broche de l’anniversaire suivant).

 

Ça aurait pu être nettement pire. Concernant les objets disparus, je suis étonnée de constater la résignation qui s’installe passé le gros coup de flip initial – et pourtant, j’adorais mon G9, ça fait partie des objets pour lesquels on développe un attachement irrationnel. Un appareil photo, c’est vraiment un objet personnel. Quelque part, j’ai encore du mal à croire que quelqu’un est vraiment entré ici en mon absence. La première réaction en ouvrant la porte, c’est l’incrédulité : la porte était verrouillée, mais l’appart est en désordre. Ensuite j’ai dû hésiter une bonne minute avant d’oser entrer. Il faut un moment pour intégrer vraiment l’équation « appart retourné = cambriolage », mais ensuite, la première pensée, c’est la trouille qu’il y ait encore quelqu’un à l’intérieur. Même ce soir, j’avoue que j’ai l’impression de ne pas être seule dans mon studio.

 

Finalement, une fois passés la visite de la police, le coup de fil à l’assurance, les conversations avec les parents/les amis/les voisins, on commence à tenir l’incident à distance. Ça devient plus factuel : quelqu’un est entré entre telle heure et telle heure, il est passé par là, il a touché à ça, il a volé ça, ça et ça. Le plus pénible, c’est peut-être le temps passé ensuite à ranger le bordel qu’il a laissé – et à jeter plein de trucs inutiles comme on le fait avant un déménagement, l’ironie de la situation ne m’a pas échappé. J’ai retrouvé des tas de choses, des bouts de papiers, des gadgets, dont j’avais oublié l’existence. Dans ces conditions, on ne peut pas s’empêcher de regarder ses propres affaires, et les souvenirs qui vont avec, avec les yeux d’un intrus. En ouvrant tel tiroir, en touchant tel objet, qu’a vu la personne qui est entrée ici ? Je ne crois pas que ça m’empêchera de dormir cette nuit, mais tout ça soulève des questions dérangeantes. En plus de me conforter dans mes envies de déménagement. Je savais que j’avais de bonnes raisons de ne plus vouloir habiter au rez-de-chaussée.

 

Ce blog restera donc sans images pendant une durée indéterminée, vu que je suis à présent 100% dépourvue d’appareil photo. Et accessoirement, je ne remercie pas mon cambrioleur anonyme de m’avoir fait perdre plusieurs heures de travail un jour où j’étais bien lancée malgré un démarrage tardif. Pile en ce moment, je n’avais pas besoin de ça.

 

 

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 23:36

Comment faire quand on adore la période des fêtes mais qu’à deux semaines de Noël, on ne s’est toujours pas rendu compte qu’on était en plein dedans ? On peut toujours ressortir des vidéos de saison, comme celle-ci (ma chanson préférée du film) :

 

 

 

Ou décider, après avoir bien avancé le boulot de la journée, de réessayer une recette de biscuits de Noël déjà testée l’an dernier, avec quelques variantes – j’ai laissé tomber la fleur d’oranger, pas très pratique à manipuler vu qu’elle modifiait la consistance de la pâte, pour tenter une version citron/gingembre, en plus des versions cannelle et quatre épices déjà testées l’an dernier. L’avantage des recettes saisonnières, c’est qu’en un an, on a le temps d’oublier pourquoi on les avait laissées tomber depuis. En l’occurrence, passer plus d’une demi-heure à pétrir de la pâte qui s’émiette à répétition ou qui vous colle aux doigts, c’est sportif. En même temps, on peut vraiment dire que c’est du fait main. Il ne manque plus qu’une tasse de thé de Noël avec les petits gâteaux pour me sentir tout infusée de l’esprit des fêtes (en espérant que l’esprit en question aura la bonne idée de ne pas me rendre visite en trois exemplaires passé/présent/futur façon Dickens, mais ceci est une autre histoire).

 

D’ailleurs à propos d’histoires de fantômes, j’aimerais bien comprendre pourquoi, depuis que l’esprit de Noël commence à entrer tout doucement chez moi, j’ai des extraits du Corbeau d’Edgar Poe qui me tournent dans la tête. Peut-être parce que c’est le type d’ambiance que j’associe au conte de Dickens ou à ceux d’Andersen dont j’avais reçu un recueil pour Noël quand j’étais petite – sauf que Le Corbeau, je l’ai découvert l’an dernier en plein été et que ça n’a strictement rien à voir. Enfin si, ça se passe en décembre ("Ah, distinctly I remember it was in the bleak December", tout ça). Je ne suis pas sûre de comprendre tout le poème qui est quand même assez confus par moments, mais je suis fascinée par le jeu sur le rythme et les sonorités. Les premiers couplets ont quasiment le don de me mettre en transe. Donc, ça fait quelques jours que je suis régulièrement visitée par des bouts du poème, des "Quoth the Raven, ‘Nevermore’" et autres "Darkness there, and nothing more" qui me traversent la tête à l’improviste. Notez que c’est plus original qu’en période d’Halloween. Le fait qu’il me soit revenu une vague envie d’écrire un texte autour de ce poème, comme je l’avais fait avec les contes d’Andersen, doit y être pour quelque chose (l’idée m’a traversée plusieurs fois mais n’a jamais abouti). Ou alors, c’est l’influence néfaste du Jack de la vidéo ci-dessus, ce serait bien son genre.

 

Note : à l’occasion, dresser la liste de tous les trucs que j’associe à Noël alors qu’ils n’ont strictement rien à voir. Exemple numéro un, le Penny Lane des Beatles, parce que ma sœur m’avait offert une compilation pour mon anniversaire quand j’étais ado, fin novembre, et qu’elle avait dû tourner en boucle pendant le mois de décembre de cette année-là. Ou une chanson d’Eleni Mandell, I believe in spring, que j’associe à l’euphorie des courses de Noël quand je prends le temps d’aller tranquillement me balader dans les boutiques (ce que je n’ai pas encore pu faire cette année). Rien à voir avec le sujet de la chanson, à peine avec son ambiance feutrée, le mystère est total. Je l’aurais bien incluse dans cette entrée mais ni Deezer ni YouTube ne la connaissent, les ignares. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent.

 

Reste à entreprendre les courses de Noël dès que j’aurai un peu évacué le boulot en retard. Le truc, c’est que chaque fois que je passe devant un magasin de meubles ou de décoration, ce qui arrive assez souvent ces jours-ci, je me prends à rêver d’un espace à décorer et de plein de sous pour acheter des meubles (alors que je n’ai ni l’un ni l’autre). Plus précisément, à rêver d’un deux pièces plus clair que mon cagibi actuel, avec des murs où installer des étagères et bibliothèques. Je sens qu’il est vraiment temps que je me lance dans cette recherche d’appartement. Au bout de neuf ans passés dans le même espace, on s’en lasse forcément, mais plus on attend et plus l’idée d’un changement devient intimidante, surtout que je suis vraiment attachée à mon quartier. Bonne résolution pour 2009 : dans un an, j’espère habiter ailleurs. Dans un espace qui ressemblera plus à un véritable appartement qu’à une chambre d’étudiante attardée.

 

Pour rester dans les achats de Noël, s’il y a des gens de Paris et des environs qui ont envie de dépenser des sous en livres de SF/fantasy/fantastique, ça tombe bien, c’est samedi qu’auront lieu les Rencontres de l'Imaginaire de Sèvres. J’y serai toute la journée, avec pas mal d’autres auteurs dont la liste est disponible ici. Ce n’est pas que j’aie la flemme de recopier, mais il y a beaucoup de monde et je vais forcément oublier plein de gens.

 

Je vous laisse, j’ai des biscuits pas trop cramés à goûter et un corbeau qui frappe à ma porte pour réciter des poèmes.

 

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 14:00

 


Lundi dernier, l’émission Salle 101 se transportait au Habibi, très sympathique bar à vin situé au 44 rue Traversière (donc à dix minutes à pied de chez moi, j’approuve) pour l’enregistrement d’une interview croisée de Catherine Dufour et de Jérôme Noirez. Comme peuvent s’en douter ceux qui connaissent Catherine et Jérôme, l’interview fut assez cocasse. Il y fut question notamment de biniou arménien, d’anémones de mer, du "bloop" et de poteaux à hauteur de couilles (© Catherine Dufour). Je suis morte de rire en la réécoutant. Sans compter que l’ambiance était très bonne – la fin de soirée se fond pour moi dans un flou légèrement éthylique, la faute au vin blanc du Habibi. L’émission est en écoute ici.










 

J’en profite pour rappeler (un peu tard) que c’est aujourd’hui à partir de 17h que Francis Berthelot signera son Petit cabaret des morts chez Scylla (8 rue Riesener). Toute personne résidant à Paris qui lira ces lignes a l’obligation de passer y faire un tour et d’acheter les bouquins de Francis. (Si si, y a un message subliminal planqué entre les lignes : Allez chez Scylla, je le veux.) Franchement, vous ne le regretterez pas, ses livres sont vraiment magnifiques.

 

À part ça, je m’apprêtais à poser des questions concernant les connexions wi-fi, adressées à l’assemblée de geeks qui passe dans le coin, mais j’ai eu la réponse alors même que je rédigeais cette entrée. Je suis en train de tester, un peu en avance, le PC portable tout neuf que j’aurai pour Noël et de vérifier que tout marche bien, et je me demandais s’il était possible de partager la connexion internet de mon PC fixe. Apparemment non, donc je vais me débrouiller autrement. À propos de geekitude, comme on a tous nos petits rituels, je considère que je m’approprie vraiment un ordinateur une fois que j’ai installé une photo en fond d’écran et que j’ai baptisé la bête. Pour des raisons qui m’échappent, mes ordinateurs ont toujours eu des surnoms qui étaient des titres de chansons contenant des prénoms. C’est peut-être parce que j’écoutais beaucoup Murder ballads de Nick Cave quand j’ai eu mon premier PC en 1996 que je l’ai baptisé Stagger Lee. Le deuxième, du coup, je l’avais appelé Crow Jane en clin d’œil au même album. Mon premier portable, acheté avec l’à-valoir d’Arlis des forains et qui commence à prendre un coup de vieux, c’était Pirate Jenny, du nom de ma chanson préférée de L’Opéra de quat’ sous. Pour le nouveau portable, le nom s’est imposé tout seul : Half Jack, du nom d’une chanson qui a pas mal tourné chez moi cette année pendant ma grosse période Dresden Dolls (à ce propos d’ailleurs : je viens d’apprendre qu’Amanda Palmer repassait à Paris en février, au Divan du Monde – joie, bonheur, y a juste mon portefeuille qui fait un peu la gueule).

 

(PS : Passez chez Scylla tout à l’heure et achetez du Berthelot, je le veux. Y aura à boire.)

 

 

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 17:36

 

 

La minute narcissique du jour : c’est la deuxième fois que je me retrouve à faire de la figuration, aussi furtive soit-elle, dans une session Cargo et ça me fait bien marrer. La première fois, c’étaient deux secondes dans une des vidéos de la session This Is The Kit (ici, au début de We need our knees, avec Vinciane juste à côté). Cette fois, c’est dans la session Giant Sand dont je parlais hier. Ce n’est même pas tellement pour le côté narcissique que ça m’amuse, mais j’adore quand Renaud garde au montage des moments "off", juste avant ou juste après le début de la session : des bouts de dialogue, les artistes en train d’accorder leurs instruments... Ça pose l’ambiance et ça permet de fixer le souvenir de quelques moments. Ce qui m’a frappée dans le peu d’échanges qu’on a eus avec Howe Gelb, c’était le fait qu’il se rappelle clairement nos prénoms un bon quart d’heure après nous avoir été présenté. Donc ça m’a fait sourire de retrouver au montage ce moment où il nous présente à la choriste Lonna Kelley en montant dans le bus où la session a été filmée. Je me rappelais bien ce moment-là, mais avec d’autres images, forcément.

 

Drôle de moment que ces quinze ou vingt minutes passées à l’arrière du bus de tournée. Je ne me rendais pas vraiment compte de la situation. Autant j’étais intimidée pendant les présentations, autant pendant la session elle-même, j’étais surtout concentrée sur le manque de lumière qui me posait problème pour les photos, et sur le fait d’essayer de bouger le moins possible. C’est qu’on était à l’étroit, tous les quatre dans cet espace minuscule – avec Renaud qui filmait, Howe Gelb qui jouait et Cathimini du magazine Abus dangereux qui prenait ses propres photos. C’est grâce à Cathy, qui connaît bien Howe Gelb, que cette session a pu avoir lieu. Elle connaît bien l’équipe du Cargo et, en ce qui me concerne, je la croise régulièrement à des concerts depuis dix ans, vu que ses goûts musicaux recoupent en grande partie les miens, et elle a fini par devenir une amie.

 

Au cours de la session, Howe Gelb invite une de ses choristes de cette tournée, la canadienne Lucie Idlout, pour lui demander de l’accompagner sur un des titres, puis propose carrément qu’elle nous joue une de ses chansons. Au lieu de trois titres comme prévu, Renaud en a donc filmé quatre. J’ai toujours eu de Gelb l’image d’un type imprévisible dont les albums comme les concerts peuvent être aussi intenses que brouillons, mais aussi celle d’un passeur de talents. Giant Sand n’existe pas réellement en tant que groupe, c’est plutôt une formation à géométrie variable qui s’articule autour de Howe Gelb et de sa musique. C’est justement ce que je retiens de cette session autant que du concert : sa manière de mettre en avant les membres de son groupe, qui assuraient également la première partie avec leur propre répertoire. La rencontre avec Lucie Idlout a été un joli moment. J’ai beaucoup aimé sa voix, l’énergie qu’elle insuffle à des chansons folk autrement assez classiques, et aussi son côté espiègle pendant le concert – elle a passé cinq bonnes minutes, pendant l'un des rappels, à filmer ou photographier le public avec un appareil numérique. En descendant du bus, je lui ai soutiré deux photos posées, un peu timidement, ce que je n’avais pas osé faire avec Howe Gelb – lequel avait de toute façon disparu dans la nature pendant que Renaud filmait Lucie.

 

La session ne donne pas forcément une idée précise de ce que peut être la musique de Giant Sand, qui est de toute manière assez difficile à cerner d’après ce que j’en connais. J’accroche une fois sur deux, mais quand les albums sont aussi bons que le sublime Chore of enchantment (tendance mélancolique) ou que Is all over the map (tendance plus éclectique et énergique), on touche au grandiose. Plus le temps passe, plus j’écoute Giant Sand et mieux je comprends comment quelqu’un comme John Parish peut éprouver une telle admiration pour Howe Gelb. Je garde de cette session le souvenir d’un moment un peu plus froid que ce que j’ai pu vivre lors de sessions précédentes – avec Jesse Sykes notamment, que j’ai eu l’impression de redécouvrir ce jour où on l’a filmée au Père-Lachaise (la vidéo sera bientôt en ligne). Mais je suis vraiment ravie d’avoir partagé ce moment-là avec Renaud et Cathy.

 

Le reste de la session est visible ici, et mes photos de la rencontre .

 

PS : Le sac Totoro ci-joint appartient à Cathy. La classe, non ?

 

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 20:02

Alors voilà, j’ai 32 ans. J’ai déjà entendu dire par des gens plus âgés que moi que la décennie 30-40 était celles qu’ils avaient préférée. Je ne peux pas en dire autant pour l’instant. C’est vrai qu’on se sent plus serein passé la trentaine, on se connaît mieux et on sait mieux vers quoi on se dirige. En contrepartie, on n’a plus forcément cette énergie de la vingtaine qui poussait à aller de l’avant, on commence à se demander ce qu’on est en train de faire de sa vie, et les problèmes non résolus prennent de plus en plus de place. Moi qui ai une tendance naturelle assez forte à l’introspection et aux questions existentielles (ne me dites pas que ça ne se voit pas dans ce que j’écris), je dois dire que la trentaine n’a pas aidé. C’était peut-être l’effet "anniversaire imminent" mais certains vieux problèmes ont refait surface ces dernières semaines, encore plus fort que d’habitude. J’avais l’impression d’étouffer et de me retrouver isolée sans pouvoir en parler, même quand j’étais bien entourée. Et puis j’ai fait le ménage dans ma tête lors de la semaine qui vient de s’écouler. J’ai commencé à en parler et à aller vers les gens, et par effet boule de neige, j’ai l’impression d’avoir reçu énormément de bonnes ondes en retour. Il y a eu des moments précieux au cours de cette semaine, des échanges, des gestes, des conversations avec des amis, qui m’ont donné l’impression de pouvoir à nouveau avancer. Du coup, j’ai abordé les 32 ans plus sereinement et je me sens beaucoup plus légère que je ne l’étais lundi dernier.

 

Un petit plaisir tout bête au cours de cette semaine : avoir eu, pour la première fois depuis longtemps, l’occasion de cuisiner pour des amis. Je dis en blaguant que ce sont mes gènes italiens qui se réveillent (ou ma Bree Van De Kamp intérieure, au choix) mais c’est quelque chose que j’adore : passer un moment tranquille dans ma cuisine en écoutant de la musique, souvent David Bowie pour des raisons qui m’échappent, et en pensant aux gens pour qui je prépare ces plats. J’adore le côté manuel de la cuisine, que je trouve vraiment apaisant, et j’aime plus particulièrement la faire pour les autres. Je n’en ai pas souvent l’occasion, ne serait-ce que parce que je reçois assez peu chez moi. Avec un peu de chance, ça va changer – une de mes résolutions pour l’année à venir, c’est de trouver un nouvel appartement, moins sombre et plus adapté à recevoir des gens. Un deux pièces plutôt qu’un studio, dans l’idéal.

 

Sinon, parmi les bons souvenirs de la semaine écoulée… Je m’apprêtais à poster un lien vers une session Cargo à laquelle j’ai assisté jeudi et dont la mise en ligne est imminente, mais ça fera l’objet d’une prochaine entrée. Il s’agit cette fois de Howe Gelb, le big boss de Giant Sand dont j’ai déjà parlé ici. Je présente généralement Giant Sand comme "le groupe dont est issu Calexico", ce n’est pas exactement ça même si Joey Burns et John Convertino ont été la section rythmique de Giant Sand il y a quelques années. Pour les gens qui s’intéressent au même type de musique que moi, tendance folk/blues/country américaine, Howe Gelb est une pointure – un type pas forcément très connu, mais extrêmement influent, doublé d’un découvreur de talents. Au cours de la session, tournée à l’arrière de son bus de tournée, il a d’ailleurs invité une autre personne à le rejoindre, la canadienne Lucie Idlout qui assurait sa première partie ainsi que les chœurs pendant le concert. Jolie voix, jolie présence, joli moment. Je reparlerai de tout ça quand la session sera en ligne. Le concert au Point FMR m’a moins impressionnée que d’autres concerts de Giant Sand que j’ai pu voir, mais c’est toujours quelque chose de voir Gelb sur scène, avec son air pince-sans-rire, son charisme tranquille et sa voix magnifique.

 

À propos de vidéos sur le Cargo, on me souffle que l’interview filmée d’Amanda Palmer pourrait être mise en ligne cette semaine, et la session de Jesse Sykes au Père-Lachaise dont j’ai déjà parlé vers mi-décembre.

 

À part ça, je rappelle que c’est ce mardi que je participe à la table ronde "Que sont les monstres devenus ?" avec Charlotte Bousquet, Sire Cédric, Justine Niogret, Nicolas Cluzeau et Jean Marigny, ça se passe à l’Ecole Estienne (18 boulevard Blanqui, métro Place d’Italie), venez nombreux.

 

Et samedi, autre événement à ne pas manquer, la dédicace de Francis Berthelot chez Scylla (8 rue Riesener, métro Montgallet) à l’occasion de la sortie de son roman Le petit cabaret des morts. Le roman s’inscrit dans une série baptisée le "Rêve du démiurge" mais chaque roman peut être lu indépendamment des précédents, même s’ils se répondent pas un certain nombre d’éléments récurrents. Pour ceux qui ne le connaissent pas, en plus d’être quelqu’un d’adorable qui devient carrément lyrique quand il parle de catch ou de séries télé (c’est lui qui m’a convertie à Buffy il y a quelques années), Francis est aussi un sacré écrivain. Il écrit des choses belles et poétiques, souvent extrêmement poignantes. J’ai été très marquée par Rivage des intouchables, qui met en scène l’apparition d’une épidémie sur une planète où cohabitent deux espèces séparées par un tabou, et derrière laquelle on ne peut que deviner le spectre du Sida. Et aussi par Nuit de colère, et par Le jongleur interrompu dont la fin m’a tellement prise à la gorge que j’ai failli ne pas pouvoir le terminer. Il aborde des sujets graves mais ses textes ne sont jamais pesants pour autant, et son écriture est vraiment magnifique.

 

Pour finir sur une note saisonnière, est-ce que j’ai déjà parlé ici du CD de chants de Noël lovecraftiens de la HPLHS, A very scary solstice  ? Je pense que vous comprendrez le concept en allant jeter une oreille sur les extraits suivants : It’s beginning to look a lot like fish-men (que j'adore d'autant plus que la référence à la nouvelle "Le cauchemar d’Innsmouth", une de mes nouvelles préférées de Lovecraft, est transparente), The carol of the olde ones et Cthulhu lives. Plus de détails sur le CD ici. Personnellement, je suis fan.

 

Et à défaut de chambres d'hôtel ces temps-ci : autoportrait chez moi le soir de mes 32 ans.

 

 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 15:16

 

Je parlais récemment de l’exposition "La nostalgie appliquée", qui met en parallèle des photos de mon amie Vinciane Verguethen prises à Belgrade et du photographe serbe Nebojša Babić prises à Paris. L’idée étant que chacun des photographes capture dans la ville de l’autre des images qui lui rappellent la sienne, de sorte que les deux séries se répondent en écho. J’ai enfin pu passer voir cette expo hier, en compagnie de Vinciane qui m’en a fait la visite guidée. Une impression m’a frappée en arrivant, pendant que j’attendais que Vinciane me rejoigne : face à certaines de ses photos, une impression d’évidence sur laquelle j’aurais du mal à mettre des mots. Je ressens ça régulièrement quand je découvre ses photos sur Flickr ou sur le Cargo, je l’ai ressenti de nouveau hier, par exemple quand je suis tombée en arrêt devant une photo pourtant toute simple : deux bancs, un pigeon, une étendue d’herbe, et il se passe quelque chose de très fort sans que j’arrive à expliquer quoi. Il y a vraiment quelque chose qui me touche profondément dans son travail de photographe, un regard particulier, un travail sur les couleurs, une lumière, une douceur, difficile à expliquer. Je crois qu’elle fait très clairement partie des gens qui ont fait évoluer mon regard sur la photo depuis l’an dernier. J’aime particulièrement ses portraits, et notamment ses photos posées de musiciens (quelques-unes de mes préférées – Alina Simone, Brisa Roché, Vic Chesnutt entre autres – figurent dans cette série pour vous en donner une idée).

 

Pour en revenir à l’exposition, la mise en parallèle des deux séries est particulièrement intéressante. Des lieux, des portraits, qui se répondent parfois de manière assez troublante. Je pense notamment à deux passants photographiés devant des murs couverts de graffitis, et aussi à deux portraits placés côte à côte, un homme photographié par hasard dans la rue à Paris, une femme en train de faire des photos de mode à Belgrade. On s’amuse à chercher des échos d’une photo à l’autre, certains sont surprenants, d’autres un peu plus superficiels, mais c’est toujours ludique. Pour l’anecdote, il semblerait que les photos de Nebojša Babić aient été prises au G9, mon appareil à moi que j’ai. Je crois que je ne me rends pas encore bien compte de ce dont cet appareil est capable.

 

L’exposition se tient jusqu’à début décembre au Centre Culturel de Serbie, 123 rue Saint-Martin, juste en face de Beaubourg. Vous pouvez déjà avoir un aperçu de l’exposition sur ce site – mais c’est forcément beaucoup mieux en vrai.

 

 

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 20:28

 

Pas trop envie de rédiger d’entrées longues et détaillées en ce moment – entre autres choses, je suis en train d’accélérer sur ma traduction actuelle pour compenser le petit retard que j’avais pris sur la précédente, donc ça m’occupe pas mal. Comme je ne suis de toute façon pas d’humeur très sociable et pas très branchée sorties en ce moment, ça tombe bien. Le fait qu’il s’agisse d’un autre roman de Kelley Armstrong, le quatrième que je traduis, aide pas mal aussi : c’est toujours aussi agréable à lire et à traduire, et le côté "enquête surnaturelle" présent dans Industrial Magic tient suffisamment en haleine pour me faire avancer plus vite (comme je connais déjà bien la série, je n’ai pas lu le livre avant de commencer la traduction).

 

Ça fait un moment que je me répète qu’il faudrait remettre mon site à jour mais j’ai un peu la flemme, surtout pour la partie "Album photos" qui prend plus de temps que ça n’en a l’air. Peut-être ce week-end, si j’arrive à me bouger un peu. En attendant, quelques news en vrac...

 

J’avais déjà signalé une interview en deux parties enregistrée pour l’émission d’Eric Vial sur Fréquence protestante. La deuxième partie sera en ligne encore quelques jours sur cette page (cliquer sur "Science Fiction"). On y entend notamment Eric Vial faire une lecture de ma nouvelle "Emily", qui est en ligne sur mon site.

 

Plus énormément de signatures et salons dans les semaines et mois à venir, mais je participerai le 13 décembre au Festival de Sèvres comme les années précédentes (plus de détails ici) et également le 2 décembre à une table ronde sur le thème "Que sont les monstres devenus ?" à l’Ecole Estienne (18 boulevard Blanqui, Métro Place d’Italie) à partir de 18h avec Charlotte Bousquet, Sire Cédric, Justine Niogret, Nicolas Cluzeau et Jean Marigny (j’espère n’oublier personne). J’aurais dû l’annoncer plus tôt mais je ne m’étais pas rendu compte que la date était si proche – pour l’instant, j’ai du mal à me projeter au-delà de la fin du mois, sans doute pour cause d’anniversaire imminent (déjà 32 ans, ça va trop vite).

 

À la fin du mois, d’ailleurs, je rappelle qu’il y aura à la librairie Scylla (8 rue Riesener) une signature de Christopher Priest à l’occasion de la ressortie de son roman Le Glamour (qui s’appelait précédemment Le Don) dans une nouvelle traduction de Michelle Charrier. J’ai un très bon souvenir de ce livre lu il y a quelques années. Pour ceux qui ne connaissent pas Christopher Priest, c'est l’occasion de découvrir – ses bouquins sont passionnants (j’ai un gros faible pour Le Prestige, roman assez vertigineux adapté par Christopher Nolan au cinéma) et le monsieur est adorable. Moi, en tout cas, j’y serai sans faute, d'autant que ça fait un moment qu’on n’a pas croisé Christopher Priest aux Utopiales de Nantes où il était venu plusieurs années de suite.

 

Et je profite de cette entrée bric-à-brac pour signaler la sortie d’un petit livre que j’ai sous la main mais que je n’ai pas encore eu le temps de lire. Ceux qui suivaient de près les parutions de l’Oxymore se rappelleront sans doute les textes de Lélio, qui avait publié entre autres le recueil Douze heures, du crépuscule à l’aube. J’avais été très impressionnée par sa plume et notamment par sa nouvelle "De la noirceur de l’encre". Elle vient de publier, sous le nom de Yaël Assia, un petit recueil de cinq nouvelles intitulé Cannibales. Quelques détails ici et sur son blog.

 

Et côté concerts, comme je n’en ai pas parlé récemment ? Plus que Giant Sand le 27 novembre, soit la veille de la signature de Christopher Priest. Les concerts de Howe Gelb et de son groupe sont parfois imprévisibles, mais toujours intenses, j’ai hâte d’y être. Pour conclure la rubrique, j’ajouterai juste que revoir Phoebe Killdeer sur scène un soir où on entre dans la salle avec le moral dans les chaussettes, comme je l'ai fait lundi dernier, c’est le meilleur moyen de ressortir en faisant des bonds partout et avec un sourire jusqu'aux oreilles. C’est déjà excellent sur disque mais ça donne une pêche pas croyable en concert. Ça aura été une de mes grosses découvertes de l’année. Ci-joint une vidéo du concert de lundi, pour la peine.

 


 

 

 

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 14:28

Contrairement à ce que laissait sournoisement entendre RMD dans les commentaires de l’entrée précédente, si j’avais disparu de la circulation, ce n’était pas parce que je faisais ma no-life sur la nouvelle extension de World of Warcraft. C’est parce que j’ai attendu une bonne semaine de récupérer ma connexion chez moi (c’est désormais chose faite, je me sens plus légère). Ce qui ne m’a pas empêchée de faire ma geek et d’emporter ladite extension pour l’installer chez mes parents. Je suis moins accro à WoW que je l’ai été à une époque, mais l’envie de découvrir l’extension dès le jour de sa sortie était trop forte.

C’est là que je m’aperçois qu’avec ce jeu, j’ai connu trois périodes d’extase absolue : la découverte du jeu lui-même il y a deux ans, avec ma première chasseuse elfe. La découverte du contenu de la première extension, Burning Crusade, l’an dernier (avec ma morte-vivante démoniste cette fois). Et la découverte depuis trois jours de cette nouvelle extension, Wrath of the Lich King. Finalement, je n’aime rien tant dans ce jeu que l’exploration de territoires qui paraissent encore vierges, avant que tout le monde ait arpenté les zones, fait les quêtes, découvert les instances et qu’on tombe dans un fonctionnement qui tienne plus de la routine (répéter les instances, monter les réputations, gagner des sous pour acheter des montures, etc). Ça a son charme aussi, mais c’est autre chose. Il y a un frisson particulier lorsqu'on entre dans un territoire dont on ne sait encore rien. Des deux zones de départ de WotLK, j’ai commencé par le Fjord hurlant, dont j’ai adoré l’ambiance nordique – le côté viking de certaines architectures, les chefs ogres qui portent des noms scandinaves, les valkyries, les villages de pêcheurs rappelant les eskimos... Un changement assez radical après l’ambiance très SF de Burning Crusade. J’espère ne pas me lasser de ces territoires-là comme j’ai fini par me lasser de ceux de BC, qui n’avaient pas le charme de ceux du "vieux monde" de WoW. Pourtant, je me rappelle la même surexcitation à la sortie de BC. Parmi mes meilleurs souvenirs de l’extension, deux instances qui m’ont particulièrement éclatée. Les Grottes du Temps où l’on rejoue des événements historiques, surtout la partie où l’on se déguise en humain (beurk) pour s’infiltrer dans le Fort-de-Durn et participer à l’évasion du chef orc Thrall. Et surtout Karazhan, la tour hantée où en plus d’affronter des boss classiques, on dispute une partie d’échecs en prenant le contrôle de pions humanoïdes et on se bat sur la scène de l’Opéra contre des acteurs qui jouent au choix Roméo et Juliette, Le Magicien d’Oz ou Le Petit chaperon rouge. Ça fait partie de mes souvenirs les plus ludiques de WoW.

 

Mais ce qui m’a le plus impressionnée pour l’instant dans cette nouvelle extension est venu de là où je ne l’attendais absolument pas. Je n’avais pas spécialement l’intention de tester la nouvelle classe des "chevaliers de la mort", d’autant que l’idée de commencer un personnage au niveau 55 ne me disait rien : ce que j’aime le plus dans ce jeu, c’est créer un personnage au niveau 1 et le regarder évoluer petit à petit. Surtout que 55, c’est à trois niveaux de l’arrivée en Outreterre, le continent de l’extension Burning Crusade dont je ne suis pas très fan. Mais on m’a conseillé de créer un chevalier de la mort juste pour l’ambiance du début. J’y ai passé quelques heures de jeu et je ne m’en suis pas encore remise. C’est tout simplement ce que j’ai vu de plus bluffant depuis que je joue à WoW, moins en terme de jeu que de mise en scène et d’immersion. Pour tout joueur qui a un peu traîné du côté des Maleterres vers le niveau 55 et qui connaît les grandes lignes des faits historiques du monde d’Azeroth, c’est particulièrement émouvant. Pour résumer grossièrement à destination des non-joueurs : on se retrouve dans la peau de l’une des créatures que l’on combattait précédemment et on revit certains événements vus du côté obscur. Les chevaliers de la mort sont les soldats morts-vivants de l’armée que veut lever Arthas le roi-liche – on commence donc le jeu dans une nécropole qui flotte au-dessus des Maleterres où l’on reçoit les ordres d’Arthas et de ses généraux. On nous forme à devenir une machine à tuer, une créature chargée de répandre la désolation et la contagion du Fléau. Je ne veux pas trop en révéler pour ceux qui y joueront plus tard, mais toute cette partie est remarquable. L’ambiance est terrible, les chevaliers de la mort ont un côté moins cartoon et plus inquiétant que les autres morts-vivants qu’on peut incarner dans le jeu, et surtout, on a moins l’impression d’être un joueur qu’un soldat de cette armée des morts en train de semer la désolation, d’autant que le décor évolue à mesure que le plan de conquête avance, ce qui n’est pas le cas d’habitude dans le jeu (pas dans cette façon en tout cas). Il y a une attention aux détails assez terrible. Je pense notamment à une quête toute simple où l’on nous demande d’entrer dans une prison pour y achever un prisonnier. L’astuce, c’est qu’il y a dans cette prison un représentant de chacune des races du jeu, et le prisonnier désigné appartient à la même race que le joueur et tente de le raisonner. Ma chevalière à moi étant une trollesse, on lui a fait exécuter un troll. Je ne sais pas pourquoi mais ça fait partie des détails auxquels j’ai pas mal repensé depuis, comme à des scènes d’un film, ce qui ne m’était jamais arrivé avec ce jeu. L’autre séquence qui me tourne pas mal dans la tête est un combat suivi d’une animation, assez impressionnants en termes de mise en scène, dont je dirai simplement qu’ils se déroulent dans un haut lieu des Maleterres que les joueurs connaissent bien.

 

Après ça, c’est presque une déception d’en arriver à la partie où le personnage rejoint la Horde et retrouve le cours normal du jeu. L’idée de reprendre les suites de quêtes normales après avoir vécu toute cette préparation et ces séquences épiques paraît un peu banal. Je vais plutôt reprendre l’exploration des nouveaux territoires avec ma démoniste. Mais pour l’instant, j’adore cette extension.

 

Pour finir, et sans aucun lien, la chanson du jour : Chicago de Sufjan Stevens, juste parce que je l’écoutais hier en arrivant à Bruxelles avec mes parents et que la musique collait parfaitement au moment. Je l’ai toujours associée à la notion de voyage, peut-être parce qu’on l’entend dans le film Little Miss Sunshine, ou parce qu’elle faisait partie d’une sélection de chansons que j’avais emportée aux États-Unis. Écouter ce morceau-là un dimanche matin à l’arrière d’une voiture en regardant défiler les bâtiments, c’est juste magique.

  


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